Marie NDiaye

Il y a des livres que nous marquent à vie, soit par la beauté de l’écriture, soit par la grandeur de leur histoire qui nous transporte ou nous réconforte. On les aime, ils nous touchent, nous embarquent dans un véritable voyage, nous dévoilent un nouveau monde, nous font grandir. Il y en a qu’on lit et on oublie de aussitôt. Ils ont une lecture facile et entraînante mais sans plus. D’autres qu’on déteste tout simplement et on arrête net la lecture avant la fin. Il y en a par contre peu qui nous mènent dans un entre deux. Cela a été le cas dans ma lecture de “Rosie Carpe » de Marie Ndiaye. D’elle, je n’ai lu qu’un seul livre. Je l’ai adoré. Je l’ai détesté. Il m’a profondément touché et gêné à la fois. Cela fait des années mais je garde encore, même si la mémoire flanche sur l’histoire, les sensations vives vécues sur le moment. Durant longtemps, j’ai ressenti une sorte de répulsion quand j’entendais le nom de Brive la Gaillarde. J’aime beaucoup l’écriture de Marie NDiaye même si je me sens encore incapable de la lire à nouveau. En dessinant son portrait ce matin-là, je me suis rendue compte combien sa littérature m’est chère, même si je me sens encore bloquée par le souvenir de la vie dure et cruelle de Rosie. Marie NDiaye et ses personnages sont plus forts que moi, ils m’impressionnent, peut-être. En tout cas, je suis très heureuse de les avoir rencontrés. Cette vérité-là m’émeut profondément et me dit qu’un jour, bientôt peut-être, je pourrais à nouveau essayer l’aventure NDiaye. En attendant, elle fait partie de mon jardin littéraire, nouvelle série de portraits que vous pouvez découvrir  >> ICI.

PS: Grand merci à la bibliothécaire (si elle me lit un jour, elle se reconnaîtra) de la Médiathèque Roger Gouhier, à Noisy-le Sec pour son aide précieuse en me laissant de côté des ouvrages abimées destinées au pilon. Un matériel bien utile pour les collages?… Merci!! merci!!

2 thoughts on “Rosie Carpe ou quand un livre laisse son empreinte”

  1. Très vrai. Certains livres résonnent en nous particulièrement. C’est la magie de l’écriture, de quelques personnages, admirables ou dérangeants, ils laissent des traces. Très beau portrait !

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